Paper Boats Sea Tales

Je m'en sers, de bouteilles en plastique d’ 1/4 litre d'eau minérale, que je récupère, pour introduire des petits bateaux en papier, ensuite j’étiquette les bouteilles afin de les exposer. Ces bateaux en papier sont de toute évidence des messages, des livres inédits, probables cartes aux trésors, ce sont des Portulans d'une nouvelle espèce, voire, des missives provenant de la Voie Lactée. Les regarder et les tourner dans tous les sens à défaut de pouvoir les sortir des bouteilles pour les déplier. Ce sont de ces filons, très riches en énigmes, à peine si auparavant on les remarquait puisque ces pliages sont relégués aux innombrables « choses sans importance », comme la croyance utilitariste basique classe ce qui n’entre pas dans ses tiroirs à références et citations.

London - November 2009

Potolans/Portulans 2

Les pliages que je trouve au hasard de mes randonnées en ville, je les garde tels quels ou bien pour certains je m’en sers comme support afin d’inscrire des signes de toute sorte : écrits, dessins, couleurs. Depuis 1970 j’ai ramassé, classé, étiqueté, accumulé des milliers de pliages, maintenant, je passe à des compositions.

Je considère que la plupart du temps chaque pliage signifie l’existence d’un seul auteur. Autant de pliages, autant d’auteurs, autant d’existences, de désirs, de possibilités.

Aussi, je peux les prendre comme des traces d’étoiles filantes...

D’autres encore seraient des plumes d'anges.

PLIAGES - Portolans (Portulans)

Me voici de retour pour montrer et parler de Pliages que sont pour moi autant de Portolans (Portulans). Cartes et journaux de navigation, des charades, des indices du passage d'anges, ou bien des signes donnés par des étoiles filantes aux désirs formulés lors de leur rayonnement.

Danse 1

Depuis des années je cherche à ranger les objets que J’ai accumulé tout au long de ma vie, à me remémorer ceux qui ne sont plus, à ressentir des émotions, des sentiments, à inventorier des relations, des rencontres, à contourner les jugements de valeur. Interminable et mortelle idée de rangement - cela frôle l'hystérie douce, hystérie molle – sans me rendre compte - j’ai entretenu ainsi l’illusion, la lourdeur, la démence, la justification de mon existence.

Aujourd’hui, je suis descendu au sous-sol – dit la « Caverne » et j’ai pris un livre de Miguel Uñamuno : "Del sentimiento trágico de la vida", je l'ouvre au hasard, puis mes yeux se posent immédiatement sur le début d'une réflexion que l'auteur fait sur la Voie Lactée. Je me suis trouvé devant un signe incontournable, mieux, bénéfique; je me rends compte que ma partenaire dans le bal de la vie est bien la Voie Lactée. Si souvent je lui ai tourné le dos et je l’ai laissé là planté au bon milieu de la piste. Ce fut pour aller nulle part en claudiquant, oui ! En claudiquant. De cela je me rends compte maintenant, juste après avoir lu quelques lignes, de m’avoir retenu de poursuivre la lecture tout en me disant que désormais je ne allais plus faillir, je reviendrai à la piste et avec Elle désormais je danserai jusqu’à plus de forces.

ET POUR CONTINUER

Aire de passages.
Pèlerinage dans "l'Infini de tous les possibles". Randonner par la Voie Lactée ; chaque fois qu’Un va c’est Autre que vient.
Tentatives, échecs et réussites d’être Ici et Maintenant.
Ponts, labyrinthes, tunnels, sentiers.
À la rencontre de ces choses sans importance.
Ébauche pour un Chemin de l’Arbre de Vie…