quarta-feira, 6 de outubro de 2010

DANSE 1


Depuis des années je cherche à ranger les objets que J’ai accumulé tout au long de ma vie, à me remémorer ceux qui ne sont plus, à ressentir des émotions, des sentiments, à inventorier des relations, des rencontres, à contourner les jugements de valeur. Interminable et mortelle idée de rangement - cela frôle l'hystérie douce, hystérie molle – sans me rendre compte, j’ai entretenu ainsi l’illusion, la lourdeur, la démence, la justification de mon existence.
Aujourd’hui, je suis descendu au sous-sol – dit la « Caverne » et j’ai pris un livre de Miguel Uñamuno : "Del sentimiento trágico de la vida", je l'ouvre au hasard, puis mes yeux se posent immédiatement sur le début d'une réflexion que l'auteur fait sur la Voie Lactée. Je me suis trouvé devant un signe incontournable, mieux, bénéfique; je me rends compte que ma partenaire dans le bal de la vie est bien la Voie Lactée. Si souvent je lui ai tourné le dos et je l’ai laissé là plantée au bon milieu de la piste. Ce fut pour aller nulle part en claudiquant, oui ! En claudiquant. De cela, je me rends compte maintenant, juste après avoir lu quelques lignes, de m’avoir retenu de poursuivre la lecture tout en me disant que désormais je n' allais plus faillir, je reviendrai à la piste et avec Elle désormais je danserai jusqu’à plus de forces.